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Renforcer la coopération
pour le développement - UE

Les enjeux

Selon l’OCDE, l’aide publique au développement (APD) correspond à « l’aide fournie par les États dans le but exprès de promouvoir le développement économique et d’améliorer les conditions de vie dans les pays en développement. »

Bien que l’UE soit le premier contributeur (avec environ un budget de 75 milliards d’euros en 2019), l’APD européenne ne représente que 0,46% de son PIB, chiffre largement en dessous de la cible de 0,7% recommandée par l’OCDE.

Ce fossé est très préoccupant au regard de la pandémie de Covid19, qui menace les progrès réalisés en matière de développement et de réduction de la pauvreté et qui met en danger la vie et les moyens d’existence de millions de personnes. 

Le monde n’est pas en bonne voie pour éradiquer la pauvreté à l’horizon 2030, comme projeté par le cadre des ODDs. Des niveaux d’inégalités de développement humain persistent et les écarts sont davantage creusés par la transformation digitale et le changement climatique. Ainsi, nous appelons les Etats, comme l’a fait le Conseil Européen, à augmenter leur aide au développement afin d’atteindre la cible des 0,7%, avant 2030.

Afin d’assoir des changements durables et significatifs, l’UE doit adopter une approche compréhensive et ambitieuse en matière de développement humain et de justice sociale, se fondant sur 3 piliers : établir un lien fort entre le développement humain et la réduction des inégalités, briser les silos et renforcer la transversalité des politiques publiques et tenir les engagements financiers.

On observe de plus en plus une déviation de l’aide publique au développement vers le financement du secteur privé ou d’autres priorités politiques, telles que la sécurité et la migration, qui n’ont pourtant pas démontré leur efficacité à réduire les inégalités.

Ce que nous demandons :

  • Que l’UE alloue au moins 20% de son APD au développement humain, dont la santé et oriente à minima 0,2% vers les pays les moins avancés
  • Que l’UE intensifie son soutien aux Initiatives de Santé Mondiale, telles que le Fonds Mondial et GAVI, l’OMS ou l’UNFPA et utilise son rôle au sein de leurs gouvernances pour promouvoir leurs alignements aux priorités des pays partenaires et la Couverture de Santé Universelle (CSU)
  • Que l’UE engage plus de financement dans la lutte contre toutes les formes de malnutrition au Sommet pour la Nutrition
  • Que l’UE assure la transparence et la redevabilité, en organisant des consultations avec la société civile, au sein de l’UE et au sein des pays partenaires

Nous œuvrons également dans le domaine des politiques publiques, afin que le Conseil adopte une stratégie en matière de santé mondiale. Nous demandons que le Conseil :

  • Intègre la création d’une stratégie en Santé Mondiale dans son plan d’action
  • Priorise les secteurs sociaux dans les prochaines programmations de l’UE en matière d’aide au développement
  • Distingue les intérêts en matière de migration et de sécurité de la programmation d’aide au développement de l’UE

Enfin, nous œuvrons pour que la stratégie UE-Afrique intègre des engagements fort en matière de santé