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Recherche et
développement

Au cours de la dernière décennie, laugmentation des investissements dans la recherche biomédicale a donné lieu à des avancées scientifiques qui ont offert des possibilités sans précédent et permis la création d’outils efficaces et abordables pour s’attaquer aux problèmes de santé mondiaux les plus urgents. Néanmoins, il existe toujours un besoin énorme de nouveaux outils et produits de santé pour diagnostiquer, prévenir et traiter les maladies liées à la pauvreté et les maladies négligées. 

Ces maladies qui sont principalement endémiques dans le monde en développement, telles que le paludisme, la tuberculose ou la maladie du sommeil, n’offrent que des incitations commerciales limitées à l’industrie pharmaceutique. En conséquence, la recherche et le développement d’outils de prévention, de diagnostic et de traitement appropriés font défaut.

En 1990, une étude de la Commission on Health Research for Development établissait déjà que moins de 10% des dépenses globales en matière de recherche en santé étaient allouées aux maladies affectant principalement 90% des personnes les plus pauvres

Lorsque les logiques de marché ne permettent pas à elles seules de développer de nouvelles technologies et de nouveaux outils suffisants, abordables et appropriés pour ces maladies, un soutien public et une solidarité mondiale sont nécessaires pour combler ces lacunes. 

Dans ce contexte, l’Union européenne et la France ont un rôle majeur à jouer dans la mobilisation des financements, la priorisation politique des maladies de la pauvreté au sein de la R&D du Nord et enfin dans la modification de la législation en vigueur, notamment concernant le système de la propriété intellectuelle, responsable des prix parfois exorbitants des produits de santé découverts. 

Il est grand temps de réformer notre système de R&D à l’échelle de l’Union européenne et en France afin de garantir que les fonds engagés viennent combler les lacunes de financement, qu’enfin ils servent les intérêts publics et non les profits des industries pharmaceutiques.

Patrick BertrandDirecteur Exécutif d'Action Santé Mondiale

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