Au 1er janvier 2026 commencera la présidence française du G7, qui durera un an. Par sa dimension multilatérale, le G7 a vocation à mettre en place un cadre collectif pour une meilleure régulation de la mondialisation. Les dirigeant.e.s du Royaume-Uni, du Canada, de l’Allemagne, de l’Italie, du Japon, des Etats-Unis et de l’Union Européenne seront donc accueilli.e.s par M. Emmanuel Macron du 14 au 16 juin dans la ville d’Evian pour définir un programme d’action commun.
Or, il ne peut y avoir d’économie prospère ou de développement durable sans sécurité sanitaire. Alors que les mécanismes de gouvernance et de financement mondiaux de la santé sont en pleine redéfinition, les risques de pandémies et de résistances antimicrobiennes demeurent plus présents que jamais. Ces défis rappellent l’importance d’une action coordonnée et durable entre les grandes puissances. Dans le même temps, les dynamiques portées notamment par le Lusaka Agenda ou l’Accra Reset témoignent de la nécessité de recentrer la gouvernance mondiale sur les priorités des pays en développement, en particulier dans le domaine de la santé. Cela appelle le G7 à reconnaître et à accompagner ces pays dans la construction d’une souveraineté sanitaire, en soutenant la production locale et la recherche.
Ces dernières années, le G7 a joué une part essentielle pour garantir la santé mondiale, à travers le lancement d’initiatives comme le Fonds mondial, Gavi ou encore “ACT-A” (mise en place pour garantir l’accès universel aux moyens de lutte contre la pandémie de Covid-19). Toutefois, l’absence de filière consacrée à la santé cette année au Canada interroge sur la priorité donnée à ces enjeux. La tendance actuelle au repli sur soi et à la remise en cause de la science appellerait plutôt à un réengagement international pour plus de souveraineté et de sécurité sanitaire.
Pour ce blog, trois personnalités, engagées pour une santé mondiale plus équitable, ont accepté de nous confier leurs attentes vis-à-vis de la présidence française du G7 en 2026.
- Taryn Russell, directrice exécutive de l’ONG Results Canada. Mme Russell dresse le bilan du G7 canadien et met en avant les livrables que la France devrait poursuivre.
- Nina Schwalbe, PDG et fondatrice de Spark Street Advisors et chercheuse principale au Centre de politique et de gouvernance de la santé mondiale de l’Université de Georgetown. Mme Schwalbe revient sur les leçons tirées de la Covid-19 et démontre pourquoi la santé mondiale doit être une priorité du G7 français.
- Justin Vaïsse, fondateur et directeur général du Forum de Paris sur la Paix. M. Vaïsse explique comment le G7 peut à nouveau faire avancer le développement humain, notamment à travers un Cadre prioritaire pour l’enfance.

