À l’heure où des acteurs de premier plan se désengagent du financement de la santé mondiale et en fragilisent les progrès durement acquis, le Fonds mondial de lutte contre le SIDA, la tuberculose et le paludisme représente un rempart indispensable à la lutte contre ces maladies. En 2025, la reconstitution de ses ressources sera un test décisif pour la crédibilité de la diplomatie sanitaire française.
En tant que deuxième contributeur mondial, la France a l’opportunité – et la responsabilité – de réaffirmer son engagement pionnier au Fonds, pour faire face aux risques de résurgences épidémiques et d’effondrement des systèmes de santé.
Aux côtés de 7 associations, Action Santé Mondiale alerte sur l’urgence de garantir un financement ambitieux et durable pour le Fonds mondial. Nous rappelons son impact historique dans la lutte contre les grandes pandémies, son rôle dans le renforcement des systèmes de santé et la défense des droits humains, ainsi que les risques dramatiques qu’impliquerait un désengagement, en particulier face au retrait d’acteurs clés comme les États-Unis.
Face à ces menaces, la société civile appelle la France à s’engager, dès maintenant, à consacrer 2 milliards d’euros à la prochaine reconstitution du Fonds, dont 300 millions d’euros à travers l’Initiative.
Nous proposons également des solutions pour mobiliser les ressources nécessaires, comme l’optimisation de la taxe sur les transactions financières.