Bonne nouvelle
Signez l’#AppeldeParis
16 octobre 2014
Cause directe de retards de croissance et reflet d’une situation de pauvreté et d’inégalités, la malnutrition peut entraîner des handicaps physiques et mentaux qui ont des répercussions de long-terme sur la santé de l’enfant et de l’adulte.
La sous-nutrition est un problème multicausal, au carrefour de plusieurs problématiques (accès à la nourriture, aux soins, à l’eau et à l’assainissement, à l’éducation, changement climatique, inégalités femmes-hommes, etc.). Alors que la grande majorité des programmes de lutte contre la sous-nutrition répond à des situations de crise et d’urgence, la sous-nutrition sévit majoritairement dans des contextes stables.
Sur le plan de la santé, la sous-nutrition affaiblit le système immunitaire, augmentant le risque d’infections et de maladies et aggravant l’impact des maladies transmissibles, telles que le VIH/sida et la tuberculose. Il existe un large consensus sur le rôle du secteur de la santé vis à vis de la nutrition et sur le fait que pour en maximiser les impacts, il est nécessaire d’intégrer les interventions nutritionnelles ayant prouvées leur efficacité dans les systèmes, les stratégies et les budgets de santé de tous les pays
“Reconnaissant qu’une accélération de l’action mondiale s’impose pour faire face au problème omniprésent et corrosif de la double charge de malnutrition” (sous nutrition et obésité), l’Assemblée mondiale de la Santé a adopté en 2012, un plan d’action en matière de nutrition chez la mère, le nourrisson et le jeune enfant fixant une série de six cibles mondiales de nutrition à atteindre d’ici 2025.
- La sous-nutrition est la cause de 45% des décès chez les enfants de moins de cinq ans. C’est ainsi la principale cause de mortalité infantile.
- En juillet 2020, l’UNICEF et le World Food Program alertait qu’en raison des conséquences de la pandémie de Covid19, 6,7 millions d’enfants en plus risquent des retards de croissance en 2020, s’ajoutant aux 47 millions d’enfants déjà touchés.
- En 2016, seulement 0,5% de l’aide au développement est consacré au secteur de la nutrition. Seul 1,4% des besoins seraient couverts.
Zoom sur l’impact du Covid19 sur la sous-nutrition dans le monde
A cause de la pandémie, les chaînes d’approvisionnement alimentaire et les services de nutrition sont perturbés alors que dans le même temps, les prix des denrées alimentaires s’envolent. Si aucune mesure n’est prise pour endiguer cette dynamique, ce sont 6,7 millions d’enfants supplémentaires de moins de cinq ans qui souffriront de malnutrition dans le monde en 2020, une hausse qui causera 10 000 décès supplémentaires par mois. 80% de ces enfants à risque vivraient en Afrique subsaharienne et en Asie du Sud.
“Il est difficile d’imaginer plus grande injustice que celle qui prive l’enfant, dans le ventre de sa mère et dès son plus jeune âge, de la capacité de développer pleinement ses talents tout au long de sa vie »”
Anthony Lake, Directeur général d’UNICEF.
Ce que nous demandons :
La nutrition est aujourd’hui la grande oubliée des politiques de développement. Nous nous battons pour :
- L’augmentation des financements disponibles pour prévenir et traiter la malnutrition dans les pays à forte prévalence via une meilleure allocation budgétaire et des moyens renforcés de la part des bailleurs.
- que l’UE fasse du principe « ne laisser personne de côté» un élément central de son travail sur la nutrition, en adoptant une mesure des exigences de l’ODD 10 pour des progrès plus rapides que la moyenne envers les personnes les plus vulnérables.
- que l’UE connecte mieux ses stratégies à court et à long termes en intégrant des approches qui répondent à la fois aux enjeux de malnutrition chronique et aiguë.
- que l’UE fixe un objectif de réduction de malnutrition aigüe en plus de son action contre la malnutrition chronique.
- que l’UE analyse et comprenne mieux les risques directs et indirects que la pandémie COVID19 fait peser sur les progrès accomplis dans la lutte contre la malnutrition et intègre ces résultats dans sa réponse mondiale en augmentant les allocations pour les programmes contre la sous-nutrition.
- que l’UE intègre un axe sur la nutrition dans le partenariat UE-Afrique, en mettant l’accent sur les systèmes de santé en tant que principal acteur des interventions de lutte contre toutes les formes de malnutrition.
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