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POURQUOI NOUS ENGAGER ?

Dans le monde pré-Covid, nous n’étions déjà pas sur la bonne voie pour atteindre les cibles fixées pour 2030 par l’agenda des Objectifs du développement durable. Puis, partout, la crise sanitaire et économique a révélé et exacerbé les inégalités d’accès aux services les plus basiques tels que la santé, l’éducation, l’eau, l’assainissement et l’hygiène ou encore les systèmes de protection sociale.

La pandémie a mis en lumière le manque de financement chronique dont pâtissent ces services sociaux de base, un désinvestissement qui dure depuis plusieurs décennies. Ils sont pourtant le socle de la réalisation des droits humains fondamentaux et la clef de voûte de la réduction de la pauvreté et des inégalités, notamment de genre. Aujourd’hui, le rôle complémentaire de l’aide publique au développement (APD) avec les budgets nationaux des États qui ont besoin d’être soutenus s’impose pour financer ces secteurs.

Ce sont de tels constats qui doivent guider les choix des bailleurs internationaux pour mener une politique d’APD au service de la réalisation des droits fondamentaux de tou·te·s et de l’accès universel et équitable à des services sociaux de base publics, abordables et de qualité.

La France en a fait une priorité politique mais son engagement financier n’est pas encore à la hauteur de l’importance qu’elle y accorde dans les discours. Face à l’urgence, l’APD française doit se recentrer sur ces services.

C’est pourquoi, Action Contre la Faim, Action Santé Mondiale, Coalition Éducation, Coalition Eau, One en France, Oxfam France et Solidarité Sida se sont alliées à l’automne 2020 pour produire une analyse détaillée des enjeux autour du financement des services sociaux de base intitulée « Et si on commençait par la base ? » et porter auprès des instances de décision françaises, une demande principale :

Allouer, d’ici 2025, 50% de l’aide publique au développement française au développement de l’accès aux services sociaux de base

Lire nos recommandations de 2020

Alors que de nouvelles opportunités émergeaient à l’automne 2022 et que les engagements tardaient à se matérialiser, le collectif a actualisé son analyse et consolidé ses demandes auprès du gouvernement français, dans un document intitulé « Et si on commençait vraiment par la base ? », avec notamment une deuxième requête importante, s’ajoutant à la première :

Confirmer la cible de consacrer 0,7% de son RNB à l’aide publique au développement d’ici 2025 lors du prochain CICID

Lire nos recommandations de 2022

les opportunités

Depuis la fin 2020, une séquence importante se joue pour la politique de développement française et plusieurs opportunités ont émergé pour l’améliorer, ainsi que la rendre plus efficace et équitable :

 

  • La future Loi de programmation relative au développement solidaire et à la lutte contre les inégalités mondiales (LOP-DSLIM).
  • La nouvelle Stratégie Lien social et le Contrat d’Objectifs et de Moyens de l’Agence française de développement (AFD).
  • Le Sommet Finance en Commun des Banques Publique de Développement du 9 au 12 Novembre 2020.
Fin 2022, cette séquence a été renforcée par l’annonce de deux temps majeurs en 2023 pour la politique de développement française :

 

  • La tenue d’un Conseil présidentiel pour le développement, suivi par
  • La tenue d’un Comité interministériel de la coopération internationale et de développement (CICID).

Les Services Sociaux de Base :
de quoi parle-t-on ?

Cette campagne se concentre sur les services sociaux de base, incluant notamment l’éducation, l’eau, l’assainissement et l’hygiène, la santé et la protection sociale. Un accès universel, équitable, abordable et de qualité à ces services est l’une des pierres angulaires de la réalisation des droits humains fondamentaux de tou·te·s, notamment des droits économiques, sociaux et culturels, et est un prérequis de la réalisation des droits civils et politiques et de la lutte contre les inégalités. Au-delà de s’assurer que ces droits soient respectés et protégés, les États ont l’obligation de garantir qu’ils soient effectifs en pratique et donc de créer les conditions nécessaires à la jouissance de ces droits. Dans le cadre des services sociaux de base, l’État doit mettre en place des services publics robustes et résilients permettant un accès universel, équitable, abordable et de qualité à ces services. Par ailleurs, la priorisation de certains secteurs et approches transversales est également fondamentale pour la réalisation des droits humains et l’accès aux services sociaux de base : l’égalité de genre, le droit à une alimentation nutritive et la santé, la lutte contre le changement climatique et la protection de l’environnement.