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70 millions de vies sauvées en 20 ans : Le Fonds mondial ne reculera devant rien pour mettre fin aux pandémies

By 11 septembre 2025No Comments

Le rapport de résultats 2025 du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme démontre une nouvelle fois son efficacité incomparable. Depuis sa création, le Fonds mondial a contribué à sauver 70 millions de vies, prouvant qu’avec des ressources suffisantes, il est possible de changer le cours des épidémies et de renforcer la santé mondiale tout en s’adaptant aux évolutions de contexte.

L’année écoulée a marqué des avancées majeures contre les trois pandémies. Pour la première fois, plus d’un million de personnes ont eu accès à la prophylaxie pré-exposition (PrEP) contre le VIH en une seule année. La prévention contre la tuberculose poursuit sa progression constante, avec 3,4 millions de personnes ayant bénéficié d’un traitement préventif en 2024. Le nombre d’enfants protégés par la chimio-prévention saisonnière contre le paludisme a doublé en à peine cinq ans, atteignant 50,9 millions en 2024. Par ailleurs, les engagements de cofinancement des pays ont progressé de 20% par rapport au cycle précédent, montrant clairement que de nombreux pays s’approprient davantage leurs réponses sanitaires.

Au-delà de ses résultats, le Fonds mondial représente le premier bailleur multilatéral pour le renforcement des systèmes de santé et communautaires, avec US$2,7 milliards investis en 2024. Ses investissements dans les ressources humaines et la modernisation des systèmes de surveillance sanitaire ont appuyé les ripostes nationales contre le sida, la tuberculose et le paludisme. Le Fonds investit en particulier dans l’expansion et la consolidation des infrastructures de laboratoire dans 85 pays, à hauteur de US$294 millions en 2024. Ces financements améliorent les capacités de diagnostic des maladies et renforcent ainsi la sécurité sanitaire mondiale. 

Dans tous les pays où il agit, le Fonds mondial continue à placer les droits humains et l’équité au cœur de son action. Cette approche garantit que les communautés les plus vulnérables restent au centre des ripostes. Dans des contextes de crise, comme en Ukraine, au Soudan ou en Syrie, les financements d’urgence permettent d’assurer la continuité des services essentiels et l’accès aux traitements vitaux.

Les progrès sont réels et encore possibles, et le monde ne peut se permettre de perdre ces avancées gagnées de haute lutte. La huitième reconstitution des ressources du Fonds mondial offre à la France l’occasion de confirmer son rôle de leader en santé mondiale, après la négociation réussie du traité sur la prévention et la gestion des pandémies. 

Plusieurs États ont déjà annoncé leur soutien à ce mécanisme. Nous appelons la France à faire de même contribuant à hauteur de 2 milliards d’euros au Fonds mondial. Dans un contexte de ressources limitées, une meilleure collecte des revenus de la taxe sur les transactions financières permettrait de générer les ressources nécessaires pour affirmer ce rôle de premier plan dans la lutte contre les pandémies. Un tel investissement n’est pas une option, c’est une nécessité.